Château Vieux Parc
Les Terrasses de Lézignan
La création des cinq dénominations géographiques complémentaires (DGC) au sein de l'AOC
Corbières ne se fait pas d'un claquement de doigts.
Néanmoins, le groupe de vignerons qui oeuvre sur les Terrasses de Lézignan a passé le gué et
commence à voir le bout du tunnel. Entretien avec des viticulteurs passionnés de leur terroir.
Mettre en lumière les spécificités de chaque terroir qui composent l'AOC Corbières. L'objectif de la
création de cinq dénominations géographiques complémentaires (DGC) est clair depuis le début : "On
dit souvent de l'Aude qu'elle est une petite France, confiait Olivier Verdale, président du cru Corbières,
dans nos colonnes le 4 mai 2021, tant ses terroirs et ses paysages sont riches et variés, entre mer et
montagne, plaine et plateaux. Mais les Corbières, à elles seules, sont également plurielles. C'est
pourquoi nous avons décidé de mettre en valeur les différentes spécificités, en créant cinq DGC : Les
terrasses de Lézignan, le terroir de Durban, la montagne d'Alaric, le terroir de Lagrasse et Corbières
Peyriac-de-Mer".
On voit désormais l'autre rive
Depuis, les démarches administratives ont produit leurs effets et, du côté des Terrasses de Lézignan, le
dossier avance pas à pas. Dégustations, tournées de terroir, zonage ont permis, dans un premier temps,
de définir le cahier des charges et de déposer le dossier à l'Institut national de l'origine et de la qualité
(ou INAO). "En début d'année, la commission régionale de l'INAO a donné un avis favorable pour les
cinq DGC. En octobre prochain, la commission permanente devrait se réunir pour définir une mission
d'enquête : la démarche suit son cours, on voit désormais l'autre rive", confie Julien Sendrous, président
de la commission technique du cru Corbières et président du Chai des vignerons.
Un assemblage avec 60 % de syrah et 20 %de grenache
Si la mise en lumière des spécificités accompagne la construction des DGC, Christophe Gualco,
président de la commission communication du cru, tient à apporter des précisions : "L'appellation est
vaste avec une grande diversité. Mais nous avons voulu coller à la réalité du terrain où les terroirs ont
des points communs bien marqués : géologiques, pédoclimatiques, organoleptiques. Nous avons été
aidés par l'ICV dans la définition des profils des terroirs". Pour les Terrasses de Lézignan, les galets
roulés, les terres calcaires, filtrantes (qualifiant évidemment des terrasses... ) sont la carte d'identité des
sols : le zonage est compris, du nord au sud, entre Escales et Ornaisons, entre Névian et Conilhac, de
l'est à l'ouest. "Nous avons ensuite bâti un assemblage avec minimum 60 % de syrah et 20 % de
grenache noir. Cela amène puissance, complexité, mais aussi un velouté exprimant élégance et finesse.
On s'est rendu compte que, là aussi, dans les caves coopératives ou particulières de notre zone, c'était
un point commun sur lequel on se retrouvait", ajoute encore Christophe Gualco.
Aventure humaine
Mais au-delà des réflexions techniques, c'est aussi la dimension humaine que les acteurs du dossier souhaitent mettre en avant. Car il est évident que sans entente, l'aventure collective n'a pas de raison
d'être : "Déjà, nous ne partons pas sur cette DGC en dehors du cru Corbières mais en étroite
collaboration. Ensuite, entre nous, nous avons la volonté de nous enrichir humainement, de construire
ensemble. De tirer aussi l'ODG Corbières vers le haut". Un événement pour promouvoir la DGC des
Terrasses de Lézignan devrait être organisé en collaboration avec la mairie mais la date reste, pour
l'instant, à trouver.
Au total, la DGC les Terrasses de Lézignan réunit une trentaine de caves particulières et deux caves
coopératives : le Chai des vignerons de Lézignan et le Cellier d'Orphée, à Ornaisons.
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